Et si la `bosse des langues´ existait bel et bien?/ ترجمة

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    Et si la `bosse des langues´ existait bel et bien?/ ترجمة

    Et si la `bosse des langues´ existait bel et bien?

    LAURENCE DARDENNE
    Mis en ligne le 09/01/2003
    Certaines personnes sont certes plus douées que d'autres. Mais l'apprentissage passe par trois canaux: visuel, auditif et kinesthésique. Les personnes de nature `plus auditive´ ont dès le départ un certain avantage.
    ENTRETIEN
    Tout comme on évoque couramment la fameuse `bosse des maths´, on peut s'interroger sur l'existence de l'équivalent en matière de langues. Y a-t-il, ou non, une `bosse des langues´ ? Une question bien délicate qui mérite vraisemblablement une réponse tout en nuances.
    Instigateur du plan langues mis en place il y a quatre ans à l'UCL, qui suppose l'apprentissage obligatoire d'une langue pour chaque étudiant, qu'il soit inscrit en médecine, en théologie ou dans toute autre branche, le Pr Heinz Bouillon, directeur de l'Institut des langues vivantes de l'UCL, professeur d'allemand en Faculté de philo et lettres, nous éclaire.
    Je dirais qu'il existe chez l'être humain trois canaux privilégiés pour apprendre les langues: il s'agit des canaux auditif, visuel et kinesthésique. Alors que certaines personnes ont une base acoustique plus développée, d'autres s'appuient essentiellement sur la mémoire visuelle, n'étant capables de mémoriser des mots que s'ils les ont vu écrits. D'autres enfin que s'ils ne les ont écrit de leur propre main: c'est le canal kinesthésique, qui passe par le mouvement, l'écriture en l'occurrence.
    Il est donc important que la méthode d'enseignement tienne compte de ces trois canaux d'apprentissage?
    Oui, car si la méthode d'enseignement est par exemple essentiellement basée sur le visuel alors que l'étudiant a plutôt une mémoire auditive, cela risque de moins bien fonctionner. Et inversement.
    Un blocage au niveau d'un canal peut-il compromettre l'apprentissage?
    Oui, absolument.
    De ces trois canaux, qui interviennent de façon générale dans l'apprentissage de la plupart des matières, en est-il un dont le développement plus poussé favorise l'apprentissage des langues en particulier?
    Les auditifs comme les musiciens sont sans doute très fortement favorisés pour ce type d'apprentissage. Ceci dit, l'apprenant à caractère plus auditif peut donner lieu à des catastrophes au niveau de l'orthographe. Or l'écrit est aussi une composante essentielle d'une langue. Je dirais donc que, pour un apprentissage rapide en immersion, les personnes qui sont de nature `plus auditive´ ont un certain avantage.
    Et pour un apprentissage à plus long terme?
    La plupart des professeurs de langues utilisent les trois canaux, car ils se complètent véritablement. La méthode doit être diversifiée lorsqu'on apprend en milieu non naturel et produit des résultats divers selon le type d'apprenant.
    Quelle différence existe-t-il entre l'apprentissage naturel de sa langue maternelle et l'apprentissage d'une deuxième ou d'une troisième langue?
    Ce sont d'autres processus cognitifs qui se mettent en route. On a déjà une partition cognitive du monde lorsque l'on a fait le parcours de la première langue, que l'on doit redisposer quand on apprend une langue étrangère au point de vue sémantique, mais il existe aussi des structures différenciées.
    Existe-t-il un âge où l'apprentissage des langues se fait plus facilement?
    Certaines études prétendent qu'il existe une fenêtre beaucoup plus favorable pour l'automatisation des structures entre l'acquisition de la première langue d'une manière satisfaisante et l'apparition de la puberté. S'il est exact que l'apprentissage des langues à un âge jeune est intéressant au niveau de l'automatisation de certaines structures, il ne faut pas oublier qu'à 12 ans, on n'a pas accès au monde cognitif auquel ont par exemple accès des étudiants universitaires.
    Peut-on parler d'un `schéma idéal´ pour l'apprentissage des langues?
    On aurait tendance à croire que les jeunes, ayant d'autres préoccupations à la puberté, ne sont pas à un âge idéal pour se mettre dans un genre de rôle qui les amènerait à parler une nouvelle langue. La gêne et la perte de spontanéité à cet âge se paient un peu en terme d'apprentissage. Plus tôt un enfant approche une nouvelle langue après un bon parcours et une bonne conscience de leur langue maternelle - ce qui est très important -, plus l'apprentissage et l'automatisation des structures seront favorisés.
    L'oreille de l'enfant est-elle plus réceptive?
    D'après un des plus grands linguistes, Noam Chomsky, l'homme a une prédisposition langagière dès sa naissance. Cette aptitude semble s'être mise en place il y a environ 3 millions d'années. Comme s'il y avait des cellules vierges qui attendent une première fois d'être imprégnées et qui le sont ensuite de façon définitive pour la première cognition. Cette particularité est une chance dont on ne dispose qu'une seule fois. La preuve avec un enfant chinois adopté et élevé à Seraing: il aura inévitablement l'accent de la région.
    D'après certaines théories, selon le spectre de fréquence dans laquelle on a notre perception, on est capable d'apprendre des langues proches de cette fréquence. Mais si des langues utilisent un spectre beaucoup plus large avec, à la limite, des sons que l'on ne perçoit pas, on est moins apte à apprendre cette langue. Selon cette théorie, le français aurait un spectre relativement réduit. Donc, drillée une première fois, l'oreille francophone aurait à la limite plus de difficultés à percevoir des différences dans d'autres langues. Les Russes, en revanche, semblent avantagés sur ce plan.
    Peut-on dire que, plus on connaît de langues, plus on a des facilités à en acquérir de nouvelles?
    On peut en tout cas dire que c'est la première langue étrangère qui est la clé de l'apprentissage du phénomène de différenciation entre les langues. On dit en linguistique que l'on n'a pas de correspondance de un à un entre les mots de langues différentes (liberté, Freiheit, vrijheid, freedom, libertad...).
    Ce qui signifie que tout mot renvoie à quelque chose d'un peu différent dans une autre langue.Du point de vue de la correspondance de la désignation des choses, c'est très différent de langue à langue. Lorsque l'on apprend une langue étrangère, on apprend à accepter cette différence. Il y a un mécanisme d'addition ou de soustraction qui se fait. Lorsque l'on est obligé de jongler tout le temps avec la différence entre les mots, on entre dans un autre système. Et lorsque l'on a un troisième ou un quatrième système, cela devient en effet de plus en plus facile. L'aptitude à faire ces additions et soustractions devient référentielle. On comprend et on mémorise plus vite.
    Il semblerait que le cortex cérébral n'utilise pas les mêmes structures lors du parler en telle ou telle langue chez le polyglotte. Qu'est-ce que cela signifie?
    En observant la réaction du cerveau lorsque l'on parle, on a constaté d'abord qu'il n'y avait pas qu'un seul centre du langage, mais bien que de nombreux centres se mettaient à vibrer. La langue n'est donc pas localisée dans un lieu unique. Cela signifie que les choses sont stockées à plusieurs endroits et peuvent être rappelées selon des chemins d'accès dans le cerveau qui sont différents. Si on prend l'exemple du terme français `comprendre´, cum prehendere, soit mettre ensemble, le polyglotte va tisser un lexique mental et un réseau neuronal différent en établissant des connexions entre les choses et ce que désignent ces choses. En traduction simultanée, l'interprète ne passe pas par le référant, mais il établit immédiatement des rapports entre signifiants, ce qui lui permet de gagner une étape. Le polyglotte use donc de raccourcis qu'il doit établir s'il veut être interprète.

    © La Libre Belgique 2003

    التعديل الأخير تم بواسطة RHajjar; الساعة 10-10-2009, 12:47 AM.
  • RHajjar
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    #2
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    Et si la ¨ bosse des langues¨ existait bel et bien ?

    L’apprentissage utilise trois voix (visuel, acoustique, kinesthésique), mais malgré cela, les personnes auditives sont favorisées pour l’apprentissage des langues plus rapidement.
    Alors, La question qui s’impose est de savoir s’il existe ou non une« bosse des langues », comme mathématique.
    L’apprentissage d’une langue étrangère est devenu obligatoire dans toutes les filières, selon la proposition du professeur Heinz Bouillon du plan langues.
    D’après lui, une partie des individus mémorisent auditivement, alors que d’autres se fondent sur l’écriture, en fin d’autres sont plutôt visuels.
    Pour cette raison, il est absolument nécessaire d’utiliser ces trois canaux pour l’enseignement.
    En effet le niveau d’apprentissage peut baisser s’il ya un blocage dans une de ces trois voies.
    Les personnes auditives ont certes des avantages, celui d’un apprentissage en immersion mais ils peuvent être catastrophiques dans la pratiques d’écriture.
    C’est pourquoi il est primordial de s’appuyer sur ces trois méthodes, pour ceux qui n’auraient pas d’apprentissage en immersion.
    Par ailleurs, l’apprentissage naturel de sa langue maternelle, se situe sur certains processus cognitifs déférents de ceux utilisés dans l’apprentissage long, qui se changent en apprenant une autre langue.
    Pour certains, la puberté serait le meilleur âge pour l’ouverture aux langues étrangaires, l’univers de l’Adolescence est considérablement fermé / limité en comparaison avec ceux qui font des études supérieures.
    De plus, l’angoisse et le fait d’être agité diminue la capacité d’apprendre une nouvelle langue. Par ailleurs, l’automatisation des structures est plus facile quand l’enfant s’ouvre dès son plus jeune âge à une nouvelle langue, après la maîtrise de sa langue maternelle.
    Ainsi, selon Chomsky, l’apprentissage auditif est une compétence chez l’individu innée.
    En effet, plus le champs du son de la nouvelle langue est proche de celui de la langue maternelle, plus l’apprentissage est possible. Et en revanche si les sons de la nouvelle langue sont plus variés que ceux de la langue maternelle, l’apprentissage sera plus difficile.
    Par ailleurs, dès l’apprentissage d’une première langue étrangère, l’apprentissage d’autres langues devient plus facile, car le cerveau apprend à s’ouvrir à de nouveaux mécanismes de langues, tandis qu’il était limité à une seule. Finalement, les différents éléments d’une seule langue se distribuent sur plusieurs sites dans le cerveau.
    التعديل الأخير تم بواسطة Moderator-1; الساعة 01-31-2010, 12:53 PM.

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