La synonymie et la traduction

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    • Nov 2008
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    La synonymie et la traduction

    Par: Mr. Noureddine Bourima (Published in ATI by Samira
    (yassini

    "A special thank for Mr. N. Bourima "
    La synonymie et la traduction




    Introduction :

    Cet exposé examinera la synonymie et sa problématique dans le cadre de la traduction : cette dernière est elle une forme de la synonymie ou non ? Les types de synonymie seront analysées et illustrées avec un corpus afin d’étudier la surface d’intersection entre une forme et une autre.

    I. Qu’est ce que la synonymie :

    La synonymie a toujours été conçue comme non- problématique dans la traduction et l’étude linguistique. Les mots/lexèmes sont, soit des synonymes avec des sens complètement identiques ou ne le sont pas et dans ce cas ces lexèmes sont traités comme différents. Si tel est le cas, les choses seront plus simples. Désormais, la notion de la synonymie partielle dévoile une complexité ; similaire à celle de la notion de la polysémie, qui influence la structure de la connaissance lexicale.

    Dans toutes les littératures, des études sémantiques axées sur les relations du sens, la synonymie est une sorte de relation sémantique entre les mots. Techniquement, quand deux ou plusieurs formes linguistiques (mots/lexèmes) se substituent dans tous les contextes ou leur sens dénotatif et connotatif n’est pas affecté.

    Prenons les exemples suivants : (1)

    Anglais : quickly (rapidement) = speedily (vite)
    Baby (bébé) = child (enfant)
    Sick (malade) = ill (mal à l’aise)


    Arabe : اب = والد
    ام = والدة

    Français : rapidement = vite
    Nana = fille

    Tous ces mots peuvent être considérés comme exemple de synonymie tout simplement parce qu’ils partagent presque les mêmes caractéristiques.

    Dans son article intitulé « Translating cultures: a light hearted took at the pitfalls of communication through translation», Shaw démontre que les humains peuvent différencier les nuances ou distinctions des sens entre un objet et un autre.

    Shaw illustre ce cas en Anglais par le mot : (2)

    Show a play. Fr : (activité pour l’amusement)


    a drama. Fr : (une pièce théâtral)


    a musical. Fr: (spectacle musical)

    a movie. Fr: (film)

    a display for talent. Fr manifestation des talents)

    La relation sémantique qui peut être envisagée comme synonymie, par exemple (show et movie) devient plus complexe en tendant vers la polysémie et l’hyponymie.

    Pour John Lyons (1981, pp. 148), si la synonymie est définie comme deux ou plusieurs lexèmes qui ont un sens identique, alors les lexèmes peuvent être complètement synonymes s’ils ont le même sens descriptif, expressif et social. Et, ils peuvent être décrit comme synonymes absolus s’ils ont la même distribution (interchangeable) et sont complètement synonymes dans tout leur sens et dans tous les contextes de leur occurrence.

    La synonymie complète ou absolue est en effet très rare et ne concerne qu’un corpus très réduit soit au niveau intralinguistique ou interlinguistique, ce qui a poussé J. Lyons (1981 : pp. 148) à ce genre de synonymie qui ne touche probablement qu’un vocabulaire limité purement descriptif. Par exemple : (3)
    Anglais Français
    Caecitis typhlite

    Dinning-room salle à manger

    Cloakroom Vestiaire

    Pour Ferris (1983, pp : 45), la synonymie proprement dite est un cas douteux étant donné que les expériences linguistiques des traducteurs révèlent que la traduction en réalité n’est pas une forme de synonymie. Considérer l’exemple suivant : (4)

    Chauffer le cœur = أثلج الصدر

    En se limitant à cet exemple orthodoxe dans les activités traductrices, le passage du français à l’arabe ne se fait qu’à travers l’antonymie. Le mot « chauffer » ne peut être pas considéré comme synonyme de «ʡaӨlaƷa » (qui signifie glacer ou rafraîchir). La synonymie est née de cette relation sémantique interlinguistique ne s’établisse comme telle qu’après une lecture/interprétation/influence culturelle et même climatique soit faite.

    On peut se rendre compte que la notion de la synonymie nous entraîne dans une confusion des concepts des relations sémantique. L’absence des frontières bien définies, la subtilité et la flexibilité de l’usage de la langue, contribuent gravement à cette confusion.

    II. Les types de synonymie :

    Puisqu’une grande majorité de linguistes croient que la synonymie complète ou absolue est presque inexistante (Lyons 1981, pp :19), Leech (1983), Cruse (1986) les contextes monolingues et conséquemment à travers les langues, l’emphase a été mis sur la synonymie partielle. Cette dichotomie entre synonymie complète et partielle a compliqué le traitement de la notion de l’équivalence dans la traduction et si cette dernière est une forme de synonymie ou non.

    Donc, la confusion est claire en ce qui concerne la synonymie. Pour mieux cerner cette situation, et pour être raisonnable, la synonymie doit être classifiée selon la figure 1.

    (5)
    SYNONYMIE










    A=B A ≈ B A ≠ B





    Cette figure démontre que pour avoir deux mots/lexèmes synonymes, ils devraient avoir un sens identique et partager des composants essentiels pour substituer l’un à l’autre dans tous les contextes. Heureusement, cette rareté de ce genre nous évite, en effet, une canonisation de la signification et une austérité linguistique presque robotique.

    Une réflexion plus sage sur la synonymie partielle et l’assynonymie peut enrichir la notion d’une synonymie inconventionnelle. Les contraintes psychosociales et culturelles imposées sur la langue et l’usage de langue, définissent les relations sémantiques d’une manière générale, afin de permettre une communication plus subtile et créative.

    III. La traduction et la synonymie :

    Edmonds & Hirst (2002, pp :107), suggèrent que la traduction n’est pas une forme de synonymie puisque les mots/lexèmes peuvent avoir des valeurs sémantiques intraduisibles. Par exemple, les mots : (6)

    Lie = (mensonge) Tentative délibérée.

    Falsehood = (fausseté) Formel.

    Untruth = (non-vérité) Par ignorance.

    Fib = (mensonge enfantin) Enfantin et informel.

    En considérant ces proche synonymes, Edmonds & Hirst (2002, pp : 107), expliquent que tous ces mots dénotent une proposition non-conforme à la vérité, mais ils sont différent l’un de l’autre en ce qui concerne les aspects de leur dénotation.

    Vu d’une autre perspective, les mots arabes en contre partie du mot « cheval » en français et « horse » en anglais sont : « hissan », « faras », « jawad », et « agarr ». (7)

    Anglais Français Arabe

    Horse cheval hissan (cheval/horse+male/masculin)

    jument faras ( horse/cheval+F/M)

    Jawad (horse/cheval+ rapide/fast+M/F)

    Agarr (horse/chevale+white patch/tache blanche
    sur le front+ M/F)


    Même si les mots arabes se substituent dans plusieurs contextes, ils ne sont pas interchangeables dans tous les contextes. C’est donc le niveau connotatif qui se révèle décideur du choix d’un équivalent en accord avec le contexte. Malgré cette option le traducteur est confronté à une tâche difficile : comment traduire ces mots avec leur connotation sans perte ou addition ?

    L’exemple du mot « épée » et ses équivalents en arabe : « sayf », « muhannad », « hussam », et « al qate3 », nous posent le même problème. Malgré que « muhannad » et « hussam » soient des synonymes descriptifs d’un même concept « sayf », ils ont des sens connotatifs différents.
    (8) Ex : Muhannad = épée dans une étui.

    Hussam = épée bien pointu (adroit).

    Sayf = neutre.

    Chuquet et Paillard (1987, pp : 210) explique cette situation par le fait que le décalage sémantique peut être traité en termes de différences d’extension. Ce décalage « se présente entre les deux langues, lorsque, dans un domaine donné, le découpage conceptuel intervient à des niveaux sensibles différents » (Ibid…………..)

    Considérez : (9)
    Bouquet (de fleur)

    Grappe (de raisin)
    Bunch
    Trousseau (de clés)

    Peloton (de cyclistes)




    Poignée (de la porte)
    Handle
    Manche (d’instrument)

    Anse (de panier)


    Pour ces mots, tout se passe comme si le terme générique faisait défaut en français, ou comme si les hyponymes faisaient défaut en anglais. De ce fait, et en aucun cas, on ne peut parler d’une équivalence synonymique. La relation entre les équivalents français et les mots « brunch » et « handle » est une relation, vue universellement, hyponymyque (inclusion).

    Conclusion :

    D’après les arguments et les exemples illustrant la notion de la synonymie et sa problématique dans la traduction, le recours à une notion relative (synonymie partielle et assynynymie) ouvre la porte sur un horizon de recherche dans le domaine de la traduction portant sur la notion de l’équivalence.

    En plus, l’équivalence peut être perçue comme un critère approprié qui s’est imposé comme une forme adéquate de la traduction.



    Bibliographie :

    Cruse, D. A. (1986). Lexical Semantivs. Cambridge: Cambridge University Press.
    Edmonds, O. P. and Hirst, G. (2002). "Near-Synonymy and Lexical Choice". Computational Linguistics, Vol.28, Number 2: 105-144.
    Lyons, J. (1981). Linguistic Semantics. An Introduction. Cambridge: Cambridge University Press.
    Newmark, P. (1981). Approaches to Translation. Oxford: pergamon.
    A. Shaw, (2003). « Translating cultures: a light hearted took at the pitfalls of communication through translation».



    Nouredinne Bourima
    Par: Noureddine Bourima (published in wata by Samira yassini)La synonymie et la traduction...
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